Pourquoi savoir comment plier un kimono de judo prolonge la durée de vie de votre judogi ?
On parle souvent de technique sur le tatami, mais il y a aussi toute une discipline autour de l’équipement, à commencer par le pliage du kimono de judo. Beaucoup négligent cet aspect, pensant que jeter son judogi en boule dans un sac à dos n’a pas d’importance. Pourtant, bien plier son kimono, c’est respecter son matériel, mais aussi s’offrir un confort pour la pratique et économiser sur le long terme.
Je me souviens de mon tout premier kimono, celui que j’ai usé jusqu’à la corde en compétition régionale : il avait tenu des années parce que je le soignais, et ça commençait tout simplement par un bon pliage après chaque entraînement. Un kimono bien plié évite la formation de plis tenaces qui cassent la fibre du coton, limitent l’usure prématurée et empêchent la prolifération des bactéries qui adorent les tissus froissés et humides.
En club, j’explique souvent aux enfants que savoir comment plier un kimono de judo, c’est aussi un geste de respect : pour soi-même, pour son sensei, et pour l’esprit du judo. Une tenue soignée, c’est une attitude sérieuse. Et au-delà du dojo, c’est aussi la garantie de retrouver un judogi présentable et prêt à porter, sans avoir à sortir le fer à repasser à chaque fois !
Les erreurs courantes à éviter lors du pliage d’un kimono de judo pour un rangement optimal
Même après des années, il m’arrive encore de croiser des judokas confirmés qui commettent certaines erreurs classiques lors du pliage de leur kimono. La première, c’est de plier le judogi alors qu’il est encore humide ou mal aéré. Résultat : odeur désagréable, traces de moisissure et tissu qui durcit. Prendre le temps de bien sécher son kimono avant de le plier, c’est essentiel !
Autre erreur fréquente : négliger les revers et les manches. Beaucoup roulent ou plient leur kimono à la va-vite sans aligner les manches ni lisser les coutures. Ça crée des plis difficiles à faire partir et donne tout de suite une impression de négligence sur le tatami. J’ai aussi vu des enfants bourrer leur pantalon de judo dans la veste, façon boule de tissu, pensant gagner du temps… Mais c’est tout l’inverse, car il faudra tout ressortir et défroisser ensuite.
Enfin, un piège classique : utiliser un sac trop petit ou surcharger son sac avec d’autres affaires sales ou humides. Le kimono se froisse, s’abîme et perd rapidement sa tenue. Je conseille toujours de réserver un espace dédié dans le sac, ou d’utiliser un sac à judogi, même pour les plus jeunes. Ces petites habitudes font toute la différence pour garder un kimono propre et impeccable.
Étapes détaillées pour plier un kimono de judo facilement et efficacement
- Étalez la veste à plat : Placez la veste du kimono (uwagi) à plat, face vers le sol, sur une surface propre. Étirez-la doucement pour éliminer les plis.
- Repliez les manches : Ramenez chaque manche vers l’intérieur, en suivant la ligne de la couture des épaules, de façon à former un rectangle bien droit.
- Repliez les côtés : Rabattez chaque côté de la veste vers le centre, l’un après l’autre, pour obtenir une largeur homogène sur toute la longueur.
- Pliez la veste en deux : Ramenez le bas de la veste vers le col, en veillant à bien aligner les bords pour garder le tout bien plat.
- Ajoutez le pantalon (zubon) : Pliez le pantalon en deux dans le sens de la longueur, puis encore en deux, et posez-le sur la veste pliée.
- Roulez ou pliez l’ensemble : Selon votre préférence ou la place dans votre sac, vous pouvez soit plier l’ensemble en deux encore une fois, soit rouler le tout.
- Attachez avec la ceinture (obi) : Entourez le judogi plié avec la ceinture, faites un ou deux tours et terminez par un nœud simple pour maintenir le tout.
Cette méthode, que je transmets à tous les débutants de mon club, garantit un kimono bien rangé, prêt à être transporté sans plis disgracieux. En prime, ça évite les mauvaises surprises au moment d’enfiler le judogi avant le cours !
Astuces pour garder un judogi sans plis après le pliage et pendant le transport
Au fil des années – et des kilomètres parcourus avec mon kimono dans le sac à dos ou la housse – j’ai rassemblé quelques astuces simples qui font la différence pour éviter les plis et garder une tenue impeccable à l’ouverture du sac.
Premièrement, je conseille toujours de plier le kimono sur une surface lisse et propre. Ça paraît évident, mais un pliage sur un banc ou à même le sol du vestiaire, c’est le meilleur moyen de choper des plis ou des taches. Si vous êtes pressé, pliez au moins la veste pour éviter qu’elle ne traîne.
Ensuite, il vaut mieux éviter de surcharger le sac : plus il y a de pression sur le kimono plié, plus il risque de se froisser. Pour les enfants ou les ados qui ajoutent gourdes, protections et goûters dans le même sac, je recommande une poche séparée ou une housse simple pour le kimono.
Pour ceux qui voyagent ou qui laissent leur kimono longtemps dans le sac, une petite astuce : sortez le kimono dès que possible à la maison pour l’aérer, même si vous ne le lavez pas à chaque fois. Ça garde le tissu frais et évite la formation de plis tenaces.
Enfin, si vraiment vous êtes maniaque comme moi sur l’aspect du judogi avant une compétition ou une démonstration, un petit passage à la vapeur ou au défroisseur peut redonner du gonflant au coton, sans l’user prématurément comme le ferait un fer à repasser classique. C’est un détail, mais ça change tout sur le tatami !
Les différentes méthodes pour plier un kimono de judo selon les pratiquants
| Méthode | Facilité pour débutants | Gain de place | Respect du tissu | Tenue sans plis | Adaptée au transport | Mon avis perso |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Pliage traditionnel | ✅✅✅ | ✅✅ | ✅✅✅ | ✅✅ | ✅✅✅ | Idéal pour l’apprentissage et l’esprit judo |
| Roulé façon “sushi” | ✅✅ | ✅✅✅ | ✅✅ | ✅ | ✅✅✅ | Pratique pour le sac de sport, mais attention à ne pas trop serrer |
| Méthode express (pliage rapide) | ✅ | ✅✅ | ✅ | ⚠️ | ✅ | Dépanne quand on est pressé, mais pas top pour la présentation |
| Housse spéciale | ✅✅ | ✅✅ | ✅✅✅ | ✅✅✅ | ✅✅✅ | Parfait pour les compétiteurs réguliers ou les voyages |
| Boule dans le sac | ❌ | ✅ | ❌ | ❌ | ❌ | À éviter absolument, le kimono souffre et le respect n’y est pas |
Ce tableau reprend les méthodes que j’ai croisées en club ou en compétition. Pour moi, rien ne vaut le pliage traditionnel, mais la housse spéciale est un vrai plus pour les compétiteurs qui voyagent beaucoup. Le roulé façon sushi dépanne, mais attention à ne pas trop serrer et casser les fibres du coton.
Conseils pour entretenir et stocker un kimono de judo après le pliage
Une fois le kimono bien plié, on pourrait croire que le travail est fini, mais l’entretien ne s’arrête pas là. Je conseille toujours à mes élèves – petits et grands – de ne jamais laisser leur kimono enfermé dans le sac trop longtemps. Après chaque entraînement, même si le kimono n’est pas trempé, il faut l’aérer et, si possible, le suspendre quelques heures.
Pour le lavage, privilégiez une température modérée (30 à 40°C) et évitez l’adoucissant, qui use les fibres et réduit la capacité d’absorption du coton. Un judogi bien rincé, bien séché à l’air libre (et non au sèche-linge qui “cuit” le tissu), gardera sa blancheur et sa tenue pendant des années. J’ai vu des kimonos tenir trois générations de judokas dans le même club, c’est dire !
Pour le stockage à la maison, l’idéal reste de plier le kimono et de le ranger dans une armoire sèche, à l’abri de l’humidité et de la lumière directe. Certains préfèrent suspendre leur veste sur un cintre large pour éviter la formation de plis au niveau des épaules : c’est une bonne option si vous avez de la place.
Enfin, un petit rappel que je répète souvent aux enfants : vérifiez toujours la propreté et l’état du kimono avant de le ranger. Un kimono taché ou abîmé, c’est du travail pour plus tard, et surtout, c’est un manque de respect pour soi-même… et pour le dojo. Le judo, c’est aussi l’art du détail et de la discipline, jusque dans le pliage du kimono !
Foire aux questions (FAQ)
Bien plier son kimono de judo permet de prolonger sa durée de vie, d’éviter les plis qui abîment le tissu et de garder une tenue propre et présentable pour chaque entraînement.
Il faut éviter de plier le kimono quand il est humide, de négliger l’alignement des manches et des revers, ou de le ranger dans un sac trop petit ou avec d’autres affaires sales.
Il faut étaler la veste à plat, replier les manches et les côtés, plier la veste en deux, ajouter le pantalon plié, puis attacher le tout avec la ceinture.
Pliez-le sur une surface propre, évitez de surcharger le sac, aérez-le dès que possible, et utilisez une housse ou une poche séparée pour limiter les plis.
Lavez-le à basse température sans adoucissant, séchez-le à l’air libre, aérez-le après chaque entraînement, et rangez-le dans un endroit sec à l’abri de la lumière.


