Pourquoi il est essentiel de bien savoir comment laver un kimono de judo ?
Quand on pratique le judo, le kimono (ou judogi) devient vite le compagnon de route incontournable. On s’y attache, il prend les marques de nos progrès, mais il se salit aussi terriblement vite. Pourtant, beaucoup de judokas débutants (et même certains confirmés !) font l’erreur de le laver n’importe comment, et là, c’est le drame : tissu qui rétrécit, couleur qui vire, coutures qui ramollissent… Bref, le judogi finit par ressembler à tout sauf à ce kimono blanc éclatant et net qui inspire le respect sur le tatami.
Savoir comment laver un kimono de judo correctement, ce n’est pas juste une question d’esthétique. C’est aussi une histoire de confort et de longévité. Un judogi mal entretenu peut devenir rêche, désagréable à porter, voire perdre en solidité. À l’inverse, un bon lavage prolonge sa durée de vie, garde la coupe intacte et évite d’avoir à en racheter un tous les six mois. C’est aussi une question d’hygiène (parce qu’on transpire pas mal pendant une séance, il faut bien l’avouer). Enfin, c’est un signe de respect envers ses partenaires et son dojo.
Prendre soin de son kimono, c’est prendre soin de sa pratique et de son image. Et ça commence par adopter les bons réflexes de lavage !
Les précautions à prendre avant de laver un kimono de judo pour éviter tout dommage
Avant de lancer un lavage tête baissée, il y a quelques précautions toutes simples qui peuvent faire une sacrée différence pour garder un judogi impeccable. D’abord, vérifiez l’étiquette d’entretien : chaque fabricant a ses petites spécificités et, même si la majorité des kimonos sont en coton, la densité du tissage ou certains mélanges peuvent demander des soins particuliers.
Ensuite, pensez à bien retourner le kimono avant de le mettre dans le tambour. Cela permet de limiter l’usure du tissu à l’extérieur et d’éviter que les broderies ou marquages ne s’abîment trop vite. Il est aussi conseillé de fermer les rubans (ceux de la veste) pour éviter qu’ils ne s’emmêlent ou tirent sur les coutures.
Si le kimono est très sale, taches de sang, de transpiration incrustée (ça arrive après certains randoris), n’hésitez pas à traiter les zones concernées avant le lavage : un peu de savon de Marseille directement sur la tache, un rapide prélavage à la main… Ça aide vraiment à garder la blancheur et à éviter les auréoles persistantes.
Dernier point : évitez de le laver avec des couleurs ou des tissus pelucheux (les fameuses chaussettes rouges ou la serviette de bain qui laisse des peluches partout). Le judogi adore accrocher tout ce qui traîne. Le laver séparément, c’est la base pour éviter les mauvaises surprises.
Étapes détaillées pour laver un kimono de judo sans risque de rétrécissement
- Lisez l’étiquette d’entretien : repérez la température maximale recommandée et les consignes spécifiques.
- Triez le kimono : lavez-le toujours séparément ou avec d’autres vêtements blancs pour éviter les décolorations.
- Traitez les taches tenaces : appliquez un peu de savon de Marseille ou un détachant doux sur les zones sales avant le lavage.
- Retournez le kimono : cela protège l’extérieur et les broderies du tambour de la machine.
- Choisissez un cycle doux : privilégiez un programme “coton” ou “délicat”, sans essorage brutal, pour ménager les fibres.
- Réglez la température à 30°C maximum : au-delà, le coton risque de rétrécir, surtout lors des premiers lavages.
- Utilisez une lessive douce : évitez la javel ou les produits agressifs qui abîment la fibre et jaunissent le tissu.
- Évitez l’adoucissant : il peut altérer la solidité du coton et rendre le kimono glissant (pas top pour le grip en combat !).
- Séchez à l’air libre : suspendez le judogi sur un cintre ou à plat, loin d’une source de chaleur directe (radiateur ou soleil fort) pour éviter le rétrécissement et le jaunissement.
- Repassez si nécessaire : un coup de fer à basse température peut redonner un aspect net, mais ce n’est pas obligatoire.
Astuces pour garder la blancheur et l’éclat de votre kimono de judo au fil des lavages
Garder un kimono de judo blanc ou un kimono de judo bleu comme au premier jour relève parfois du défi, surtout si on s’entraîne plusieurs fois par semaine ! Pourtant, quelques astuces simples peuvent vraiment faire la différence sur le long terme. Déjà, essayez de laver le judogi rapidement après chaque entraînement. Plus la sueur, la saleté ou les taches sèchent, plus elles s’incrustent et ternissent le tissu.
Pour préserver la blancheur, un petit secret de grand-mère : ajoutez une cuillère à soupe de bicarbonate de soude directement dans le tambour avec la lessive. C’est un allié naturel pour booster l’éclat du blanc, sans abîmer le coton. Certains utilisent aussi un filet de vinaigre blanc dans le compartiment adoucissant, ce qui permet de neutraliser les odeurs et de lutter contre le jaunissement.
Évitez absolument la javel (même diluée). Elle fragilise le tissu, jaunit à terme et peut créer des auréoles indélébiles. Pour des taches vraiment rebelles, préférez le savon de Marseille ou un détachant spécial linge blanc, en frottant doucement la zone concernée avant de passer en machine.
Pensez à bien sécher le kimono à l’ombre. Le soleil direct peut “casser” la blancheur et donner une teinte crème peu flatteuse. Un séchage à l’air libre, sur un cintre ou à plat, est l’idéal pour garder une belle tenue et éviter toute mauvaise surprise.
Les températures et produits recommandés pour laver un kimono de judo
| Température | Produit recommandé | Effets sur le kimono | Conseils d’utilisation |
|---|---|---|---|
| 20-30°C | Lessive douce | Préserve la fibre, limite le rétrécissement | Idéale pour un lavage fréquent, maintien du blanc |
| 40°C | Lessive spéciale blanc | Risque léger de rétrécissement | À utiliser occasionnellement pour taches tenaces |
| >40°C | Lessive classique | Fort risque de rétrécissement, jaunit le tissu | À éviter, sauf exception extrême (désinfection) |
| Eau froide (<20°C) | Savon de Marseille | Respecte la fibre, peut laisser des taches | Privilégier en prélavage ou pour tissus fragiles |
| Bicarbonate de soude | À ajouter à la lessive | Ravive la blancheur, neutralise les odeurs | 1 c. à soupe par lavage, jamais seul |
| Vinaigre blanc | En remplacement d’adoucissant | Lutte contre le jaunissement, assouplit légèrement | 1/2 verre dans le compartiment adoucissant |
Fréquence idéale et conseils d’entretien pour prolonger la durée de vie de votre judogi
Pour un judogi impeccable qui dure, la fréquence de lavage est un vrai sujet. Il n’existe pas de règle universelle, mais la plupart des judokas s’accordent à dire qu’un lavage après chaque entraînement est le top pour l’hygiène et la blancheur. Si vraiment la séance a été légère et que le kimono n’est pas mouillé de sueur, un simple séchage à l’air libre peut suffire de temps en temps, mais il ne faut pas laisser traîner plusieurs jours.
Alterner entre deux kimonos (si possible) est aussi une excellente astuce pour laisser à chacun le temps de “respirer” entre deux lavages, d’autant que le coton aime bien prendre l’air pour éviter les odeurs de renfermé. Pour le stockage, évitez le sac de sport fermé : préférez un endroit sec, aéré, et pliez-le toujours bien à plat pour ne pas déformer les épaules ou les revers.
Surveillez régulièrement les coutures et les zones d’usure. Un petit point de couture rapide prolonge la vie du judogi, alors qu’une déchirure négligée s’agrandit vite. Entretenir son kimono, ce n’est pas sorcier, mais ça demande de l’attention et un peu de régularité. Votre kimono vous remerciera sur le tatami !
